La Sicile était contrôlée par l'empereur Frédéric II qui était le rival du pape Innocent IV[258]. Le couple eut une troisième fille, Catherine, en 1253 mais elle tomba rapidement malade peut-être en raison d'une maladie dégénérative comme le syndrome de Rett et elle ne pouvait pas parler[205],[206]; elle mourut en 1257 au grand désespoir du roi[205],[206][n 20]. ses menées poussèrent un peu plus Henri au divorce. Le roi commença à organiser le passage de son armée auprès de souverains amis sur le trajet, rassembla des navires et réduisit les dépenses de la Couronne pour financer la croisade[249],[250],[5]. Les préparatifs militaires anglais furent lents et le débarquement d'Henri III et de son armée en Bretagne n'eut lieu qu'en mai 1230, après les vaines tentatives de Richard de Cornouailles, frère du roi et son lieutenant en Aquitaine[107]. Henri III adopta alors ce que l'historien Michael Clanchy a qualifié de « stratégie européenne » destinée à former des alliances avec d'autres puissances européennes pour contraindre Louis IX à abandonner ses territoires[243],[244]. En raison du coût initial de la transition, il demanda l'appui financier de son frère Richard mais celle-ci se fit finalement sans difficultés[150],[151] Entre 1243 et 1258, le roi accumula de grandes quantités d'or[152]. De retour de Gascogne, et à l'instigation de leurs épouses respectives, Henri III rencontra Louis IX pour la première fois et les deux rois devinrent de proches amis[255]. Les recherches réalisées dans l'entre-deux-guerres et après la Seconde Guerre mondiale soulignèrent les problèmes économiques qui avaient marqué son règne[358],[5] et les deux ouvrages biographiques de Maurice Powicke publiés entre 1948 et 1953 formèrent la base de l'histoire officielle de son règne pendant trois décennies[5],[359]. Cette seconde cérémonie était destinée à renforcer l'autorité du roi ; Henri III promit de restaurer les pouvoirs de la Couronne tandis que les barons juraient de rendre les châteaux royaux et de payer leurs dettes sous peine d'excommunication[82]. Le second était le comte de Chester, Ranulph de Blondeville, l'un des plus puissants barons loyalistes[27]. Le texte prévoyait la limitation des potentiels abus du pouvoir royal, la démobilisation des armées rebelles et un accord de partage du pouvoir mais aucun des partis ne respecta ses conditions[14]. L'archevêque de Cantorbéry Edmund Rich organisa plusieurs assemblées en 1234 et conseilla au roi de limoger des Roches[112]. Ce faisant, l'attention d'Henri III se détourna des questions internes à l'Angleterre pour se concentrer sur les politiques européennes[243]. Henri est le fils aîné de Jean sans Terre et d'Isabelle d'Angoulême. Henri était en sûreté avec sa mère dans le château de Corfe dans le Dorset lorsque le roi Jean mourut[16]. Cela était une somme colossale et Henri III se tourna vers le Parlement en 1255 pour obtenir ces fonds mais cela lui fut refusé ; d'autres tentatives suivirent mais seule une faible participation parlementaire avait été obtenue en 1257[266]. Il accusa le justiciar d'avoir dilapidé les terres et les finances royales et d'être responsable d'une série d'attaques contre des ecclésiastiques étrangers[109]. Les rois de France disposaient cependant de revenus de plus en plus importants et avaient donc un avantage militaire sur Henri III[100]. Henri III tente lui aussi un débarquement en Poitou-Charentes mais il doit rebrousser chemin. De Montfort marcha vers l'est avec une armée en direction de Londres dont la population se souleva[310]. Par un concours de circonstances extraordinaire, le comte Henri d'Anjou, dit Henri Plantagenêt, ceint la couronne d'Angleterre le 19 décembre 1154. Cette pratique provoqua des tensions avec le clergé local et cela fut illustré par la lutte entre la papauté et l'évêque de Lincoln Robert Grossetête qui souhaitait renforcer l'indépendance de l'Église anglaise[172]. Henri III apparaît également dans la Divine Comédie de l'auteur italien contemporain Dante comme un exemple de monarque négligent abandonné dans le Purgatoire[364]. Pour ne rien arranger, les récoltes furent mauvaises[5] et beaucoup de courtisans estimaient que le roi serait incapable de mener le pays lors de cette crise[278]. La différence d'âge était importante, Éléonore avait 12 ans contre 28 pour Henri III, mais l'historienne Margaret Howell note que le roi « était généreux, chaleureux et débordait d'affection pour son épouse[192] ». À la suite de ce soulèvement, Henri III gouverna seul l'Angleterre sans passer par ses conseillers. Le roi fut contraint d'amnistier les barons rebelles et de réinstaurer les provisions d'Oxford, ce qui faisait de lui, selon l'historien Adrian Jobson, « à peine plus qu'un homme de paille[323] ». En 1228 , la croisade albigeoise reprend et Raymond VII parvient à avoir l'alliance du roi Henri qui lui envoie des soldats. Tant les défenses que les aménagements intérieurs furent améliorés par des transformations[141]. Monfort fut néanmoins incapable de profiter de sa victoire et le désordre se poursuivit dans le pays[324]. Il meurt en 1272 et il est enterré à l'abbaye de Westminster. Henri III (1 Octobre 1207 au 16 Novembre 1272) était le fils et successeur de John comme roi d'Angleterre, régnant pour 56 années de 1216 à sa mort.Ses contemporains le connaissaient comme Henry de Winchester. Le roi fit appel à Louis IX de France pour arbitrer la dispute comme cela était prévu par le traité de Kingston ; Monfort était initialement hostile à cette idée mais devant la dégradation de la situation, décida d'accepter l'arbitrage français[314]. Paris rencontra le souverain pour la première fois en 1236 et entretint des relations étroites avec lui, même s'il désapprouvait la plupart de ses politiques, un aspect reflété par le caractère souvent peu flatteur de ses enluminures[362]. Revendiquer ces domaines était très important pour le roi qui employait des expressions comme « réclamer son héritage », « restaurer ses droits » et « défendre ses prétentions légitimes » dans sa correspondance diplomatique[99]. Le roi déclara cette fois que ces chartes étaient issues de sa « volonté libre et spontanée » et y apposa le sceau royal donnant ainsi à ces deux textes un pouvoir bien plus grand que leurs versions précédentes[94],[93]. « personnalité aimable, sympathique et enjouée, « l'une des plus décisives de l'histoire anglaise, « était généreux, chaleureux et débordait d'affection pour son épouse, « essentiellement un homme de paix, aimable et miséricordieux, Le couronnement rapide d'Henri était destiné à écarter son rival Louis qui avait été élu par les barons mais ne fut jamais couronné, Même en France, il était de plus en plus considéré que Louis menait une guerre illégitime contre un enfant roi ayant été désigné par la plupart des barons locaux, Il est impossible de donner une estimation précise de l'équivalent moderne de la valeur de l'argent du, La Couronne dispensait traditionnellement des offices ou offrait des prêts pour encourager la loyauté et l'obéissance de la noblesse mais dans la situation difficile qui régnait après la guerre civile, les possibilités de soutien étaient limitées. Ce patrimoine avait été constitué au XIIe siècle par Henri II et ses fils Richard Ier et Jean en profitant de la faiblesse de la Couronne française[10]. De retour des croisades en août 1231, Pierre des Roches rejoignit le nombre grandissant des opposants à son vieux rival, Hubert de Burgh, le principal conseiller du roi[108]. Henri III ne reçut pas une grande attention de la part des historiens et John Beeler nota dans les années 1970 que la couverture de son règne par les historiens militaires restait particulièrement légère[360],[359],[5]. Il poursuivit les rebelles et assiégea le château de Kenilworth avant de continuer vers le sud[326]. Henri III réforma le système monétaire en 1247 en modifiant le dessin des pièces pour lutter contre le rognage[149]. Le gouvernement promulgua également la charte de Forêt destinée à réformer la gestion royale des forets[67]. Henri IV (avril 1367 - 20 mars 1413) fut roi d'Angleterre de 1399 à 1413. Il n'avait plus les moyens de financer Henri III et demanda au contraire que le roi anglais indemnise la papauté pour les 90 000 livres qu'elle avait dépensé pour combattre Manfred Ier[264],[265][n 6]. De son côté , le Plantagenet renonce à la Normandie, la Touraine, le Maine et l'Anjou et rendra hommage au roi de France pour la Gascogne. Cherchez des exemples de traductions Henri III d’Angleterre dans des phrases, écoutez à la prononciation et apprenez la grammaire. Son élection entraîna des réactions mitigées en Angleterre ; Richard était considéré comme un conseiller modéré et raisonnable et sa présence était appréciée par les barons mais il fut également accusé, peut-être à tort, d'avoir financé sa campagne en Allemagne avec le trésor anglais[271]. Les loyalistes décidèrent de couronner Henri immédiatement pour renforcer sa revendication au trône[18],[n 3]. En 1204, Jean dut céder la Normandie, la Bretagne, le Maine et l'Anjou au roi Philippe II de France et le pouvoir anglais ne contrôlait plus que la Gascogne et le Poitou sur le continent[11]. À la mort de Frédéric II en 1250, le pape se mit en quête d'un souverain mieux disposé envers la papauté[259]. À la différence de son père, Henri III ne profita pas des importantes dettes que les barons avaient contracté auprès de la Couronne et il mettait peu d'enthousiasme à exiger le remboursement de ce qui lui était dû[133],[134]. Au traité de Paris, Louis IX redonne à Henri III le Limousin, le Quercy et le Périgord à l'exception de la ville de Périgueux. La croisade d'Henri III fut néanmoins annulée car les dures politiques de Simon de Monfort en Gascogne avaient provoqué une révolte en 1252 et le soulèvement était soutenu par le roi Alphonse X de Castille[251],[252],[253]. Henri III (1er octobre 1207 - 16 novembre 1272) fut roi d'Angleterre, seigneur d'Irlande et duc d'Aquitaine de 1216 à sa mort. Le rappel de Pandulf par le pape la même année laissa Hubert comme le principal acteur du gouvernement de régence[79],[71]. Henri III considérait que les rois d'Angleterre devaient gouverner dans la dignité et respecter un rituel cérémoniel et religieux[119]. Les Gallois étaient toujours en lutte ouverte contre le roi et ils s'allièrent avec l'Écosse[5]. Les Savoyards s'efforcèrent de ne pas exacerber les frictions et ils s'intégrèrent rapidement dans la société aristocratique anglaise où ils fournirent un important soutien à Éléonore[211],[210]. Le plus dangereux, est l'empereur germanique Otton IV de Brunswick, qui rassemble les coalisés et envahit l'Alsace pour rejoindre Paris. Déjà considérable sous Jean, la différence en termes de ressources disponibles entre les deux royaumes s'était accrue car les revenus du roi de France avaient quasiment doublé entre 1204 et 1221[100],[101],[102],[103],[104]. L'année suivante, le traité de Paris avec la France mit fin à un siècle de conflit entre Capétiens et Plantagenêt ; le roi Louis IX reconnaissait la suzeraineté d'Henri III sur ses territoires dans le Sud-Ouest de la France et en échange, le roi anglais abandonnait ses revendications sur les autres territoires français dont la Normandie. Ces évolutions rendirent plus difficiles d'influencer la politique royale pour ceux qui n'appartenaient pas à ce premier cercle[116]. Durant les 24 années qui suivirent, Henri III gouverna seul le royaume plutôt que par l'intermédiaire des ministres[115]. (Henri III PLANTAGENET) Roi d'Angleterre (1216-1272), Seigneur d'Irlande , Duc d'Aquitaine (1216), Comte de Poitiers . Même si son règne de 56 ans en fait le quatrième plus long de l'histoire anglaise, Henri III n'a qu'une faible influence sur la culture populaire moderne. Son père fait face aux ambitions du roi de France Philippe II Auguste qui conteste son pouvoir car il est en guerre contre lui. il était le premier fils du roi Jean d'Angleterre et d'Isabelle d'Angoulême[2]. Souverain lettré, ami des arts, initiateur de la construction de l'abbaye de Westminster sous sa forme définitive, contemporain d'une prodigieuse vie intellectuelle, Henri III reste pourtant le symbole de l'incapacité et de la faiblesse. Craignant d'être arrêté et emprisonné, Henri III accepta d'abandonner sa politique de règne personnel et de gouverner via un conseil de 24 nobles et ecclésiastiques nommés à moitié par le roi et à moitié par les barons[280],[281]. Henri III fut fou de joie et organisa de fastueuses célébrations et fit d'importantes donations à l'Église et aux pauvres pour obtenir la protection divine pour son fils[201]. Le texte était similaire à la proposition précédente mais il excluait les ecclésiastiques rebelles dont les terres et les offices restaient confisqués[53]. Henri III n'eut aucun enfant illégitime[367]. Devenu roi sous le nom d'Édouard Ier, son fils entreprit lentement le voyage de retour et ne revint en Angleterre qu'en août 1274[346]. En réponse, ce dernier s'allia avec le prince Llywelyn et ses soutiens se soulevèrent en Angleterre[112]. Il revint également sur certaines de ses politiques en réponse aux inquiétudes des barons mais il recommença rapidement à cibler ses adversaires politiques et à reprendre son impopulaire politique sicilienne[304]. Les Lusignan commencèrent à violer la loi pour prendre l'ascendant sur les autres barons et les Savoyards et Henri III fit peu pour les en empêcher[224]. Ainsi à la fin de l'année 1228, un groupe de nobles normands et angevins demandèrent à Henri III d'attaquer et de récupérer ses terres tandis que Pierre Mauclerc, veuf d'Alix de Bretagne et qui gouvernait le comté de Bretagne pendant la minorité de son fils Jean, entra ouvertement en révolte contre Louis IX en faisant allégeance au roi d'Angleterre[107],[5]. Son père fait face aux ambitions du roi de France Philippe II Auguste qui conteste son pouvoir car il est en guerre contre lui. Sur son lit de mort, ce dernier avait désigné un conseil de régence composé de treize membres chargés d'aider Henri à reprendre le contrôle du royaume ; il demanda également que son fils soit placé sous la garde de Guillaume le Maréchal, l'un des plus fameux chevaliers d'Angleterre . L'armée d'Henri III dans le Poitou était mal préparée et ne disposait pas du soutien des barons poitevins dont beaucoup s'étaient sentis abandonnés durant la régence d'Henri III.