Contrairement à une idée reçue, Baudelaire n’est pas l’inventeur du poème en prose. Elle consiste à composer cet univers qui nous parvient comme incohérent, elle consiste à …ordonner la nature. Nous nous proposons d'analyser un poème en prose de Charles Baudelaire intitulé "les fenêtres", extrait du Spleen de Paris, section des Fleurs du Mal, en date de 1869 ouvrage essentiel du poète, peu reconnu lors de sa parution et même condamné pour immoralité. l’amour ne peut vaincre la mort sans la force de l’art. [Présentation du texte] Baudelaire consacre un de ses Petits poèmes en prose à un objet inattendu et banal : les fenêtres – objet aussi apprécié des peintres (Vermeer, Rembrandt). Il entreprend le voyage grâce à la sensualité de cette femme devenue son alter ego, « Mon enfant, ma sœur ». Les petits poèmes en prose … Le poète entame le récit d’une promenade idyllique dans Paris, un soir de pleine lune, au bras de la femme aimée, quand celle-ci laisse échapper « une note bizarre » : un pet. Et dans un bâillement avalerait le monde ; C’est l’Ennui ! L’oiseau est le symbole du poète maudit. C’est là le véritable esprit de spleen… ». Ces correspondances horizontales se traduisent concrètement chez Baudelaire par le mélange des sensations qui semblent se fondre, fusionner entre elles : on parle de synesthésies, cf. Véritable tableau de vanité, ce poème est un memento mori adressé à Jeanne Duval, comparée à une « charogne ». Il y a chez Baudelaire et il le dit lui-même  , “…dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan. De même, il remet au goût du jour la forme oubliée du sonnet, et popularise le poème en prose (Spleen de Paris, 1869). Flaubert est poursuivi pour immoralité pour Mme Bovary, édité la même année que les Fleurs du Mal.. Dés la parution des Fleurs du Mal, un critique écrit : “l’odieux y coudoie l’ignoble’. Qualifié de « séraphique », l’animal est aussi comparé à une « fée », à un « dieu ». On connaît Baudelaire pour ses Fleurs du Mal, on le connaît moins souvent pour ses Petits poèmes en prose qui sont pourtant un chef-d’oeuvre de la poésie française.Publiés de façon posthume en 1869, deux ans après la mort du poète, ces poèmes sont un pas de plus vers la modernité qu’a, durant toute sa vie, incarné Baudelaire. c’est l’inconnu et c’est la seule terre vers laquelle le voyageur revenu de tous les voyages peut encore s’embarquer, “offense à la morale publique et aux bonnes moeurs”, Corneille, La Place royale, Acte V, scène 7. Connecte-toi pour accéder à ton espace ainsi qu’à tes contenus préférés ! « je veux illuminer les choses avec mon esprit et en projeter le reflet sur les autres esprits », L’imagination ordonne la nature selon des règles, des liaisons que seul le poète est capable de voir. Et ce sont les Correspondances…, « La Nature est un temple où de vivants piliers. L’aimantation se réalise en raison d’une force magique et spirituelle hors nature. Or, Baudelaire était un passionné de peinture. Mais rien dans ma mélancolie. Les Fleurs du Mal de Baudelaire, thèmes principaux du recueil. Il traverse l’œuvre entière de Baudelaire. Mais la préposition « de » indique lien de dépendance entre ces deux termes : Les fleurs sortent du mal : les fleurs sont la beauté que l’on extrait du mal. La rencontre n’aboutit qu’à « l’Ennui », au spleen. Occasion du voyage, promesse de l’anéantissement - si souvent recherché- la mer est un « miroir », où l’homme « contemple son âme ». Un Ennui métaphysique. Soudain, le cadavre en décomposition se meut en tableau et en musique. – l’oeil chargé d’un pleur involontaire. le mythe de la caverne), les apparences du monde sensible, autrement dit la réalité qui nous entoure, ne seraient que le reflet, la pâle copie d’un monde invisible qui nous est inaccessible, une sorte d’au-delà idéal, où tout atteindrait sa perfection, sa parfaite essence : beauté, amour…, Le terme d’Idéal désigne donc ce monde invisible, inaccessible certes, mais que le poète est parfois capable d’entrevoir, dans les méandres de sa mémoire, dans son imagination, dans un ailleurs exotique, dans une femme, dans un parfum, une chevelure…. Le Spleen de Paris, également connu sous le titre Petits poèmes en prose, est un recueil posthume de poèmes en prose de Charles Baudelaire, établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Le recueil Les Fleurs du Mal paraît dans un contexte littéraire où se côtoient la poésie romantique, la poésie parnassienne et le roman réaliste. Mais la révolte c’est l’exaspération du mal et non sa rémission. La mort n’est plus ici symbole de notre malheur mais plutôt l’espoir de la vie. La condamnation des Fleurs du Mal en 1857 (pour outrage à la morale) laisse Baudelaire amer et assombri. Oui ! Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde ! Seule la mort peut réunir les êtres. 2) L’Albatros Il se tourne vers le Ciel et accepte sa condition. En 1955, Yves Bonnefoy, grand poète contemporain écrit dans sa préface aux Fleurs du mal : « Voici le maitre livre de notre poésie ». Pour exercer vos droits, contactez-nous. Les Petits Poèmes en prose sont le pendant des Fleurs du mal, dont ils reprennent la thématique, mais cette fois dans une prose poétique, sensuelle, étonnamment musicale (certains poèmes des Fleurs du mal y sont même repris en écho, sous un titre identique). Mais ce poème réussit le tour de force d’introduire la vie dans la mort et la beauté dans l’horreur. Plus de lumières mais seulement les ténèbres du Mal. Il est un « traducteur », un « déchiffreur de l’universelle analogie ».Il est l’inventeur des métaphores mais les métaphores sont « exactes » ; elles rapprochent ce qui doit être rapproché, elles ont des révélations. Eros et Thanatos fusionnent dans ce poème. La mort des amants. telle vous serez, ô la reine des grâces. Et il le dit lui-même : « faut-il vous dire, à vous  qui ne l’avait pas   plus deviné que les autres, que dans ce livre atroce, j’ai mis tout mon cœur, toute ma tendresse, toute ma religion (travestie), toute ma haine ? Comme s’il lui écrivait une lettre, Baudelaire s’adresse à la muse, à la femme idéale, vêtue de noir, croisée dans les rues de Paris, le temps d’un « éclair » et qui a « fui » aussitôt. Le poète parnassien est un artisan dont la matière première est le langage). Les « hommes d’équipage » qui le torturent, incarnent la société bourgeoise qui a rejeté Baudelaire. [Amorce] La poésie s’intéresse aux hommes (poésie lyrique) mais aussi, surtout à partir du xix e siècle, aux choses. Les Fleurs du Mal (1857) sont dédiés à Théophile Gautier, un parnassien. Au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau ! Mais pour lui, l’imagination n’est pas instinctive, sauvage. L’usage de l’alexandrin et du sonnet reste majoritaire chez lui. Mais il s’agit surtout d’un voyage intérieur qui lui permet de rejoindre un paradis perdu, où le monde primitif parlait encore « A l’âme en secret/Sa douce langue natale. Le poète des fleurs du mal est tiraillé entre Spleen et Idéal. Mais c’est toujours l’angoisse qui gagne. Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents. Les réalistes sont accusés de vouloir démoraliser la population en montrant la misère. Les quatre poèmes, « Spleen », forment un pantoum. Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants. Le XIX° siècle Histoire, politique et arts…, 1857, année des Fleurs du Mal inaugure une époque : la nôtre. Où trouver alors le repos ? Les Fleurs du mal exprime la nature changeante de la beauté dans le Paris en pleine période d’industrialisation (milieu du XIXe siècle). N’a bougé : palais neufs, échafaudages, blocs. Le style très original de la poésie en prose de Baudelaire a influencé toute une génération de poètes, dont Paul Verlaine, Arthur Rimbaud et … le poète est comme l’albatros parce qu’il est souvent ridiculisé ou dénigré pour sa façon particulière de voir, de vivre et de décrire le monde. Le poète est un “je” multiple (voir Pessoa) qui éclatent en différentes voix. Le pouvoir veut faire régner un “ordre moral”. Feignant de respecter la tradition classique, Baudelaire s’adresse à son lecteur, en lui rappelant son appétit pour le mal avant de l’entrainer à ses côtés dans une chute inexorable sous le haut patronage du Diable. Le Spleen, c’est l’Ennui. La mort pour Baudelaire, c’est l’inconnu et c’est la seule terre vers laquelle le voyageur revenu de tous les voyages peut encore s’embarquer car il est du moins assurer qu’elle sera autre que les terres de son ennui. Premier groupe audiovisuel français, FRANCE TÉLÉVISIONS propose une offre complète de programmes afin que tous les publics trouvent matière à se cultiver, s’informer et se divertir. Tandis qu’il travaille à une sorte d’autobiographie, Mon cœur mis à nu, et qu’il publie, en 1862, des poèmes en proses sous le titre du Spleen de Paris, il souffre de plus en plus de la syphilis. L’opération poétique permet de transfigurer le mal et la laideur en beauté. En août 1857, l'ouvrage condamné pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs » … Ainsi il fait parler la Beauté, la pipe du poète, un crane, le vin…(= Prosopopée). Florilège. Baudelaire reprend le mot d'Edgar Poe : « Je tiens qu'un long poème, cela n'existe pas ». Quoiqu’il ne pousse ni grands gestes ni grands cris, Il ferait volontiers de la terre un débris. Les Fleurs du Mal sont avant tout le livre d’une confession, d’un cœur mis à nu. Et la structure même du recueil montre ce combat et son échec. La nature est un dictionnaire où le poète puise des mots et forme avec eux de nouvelles phrases porteuses de liaisons que le dictionnaire ne donne pas. S’il cherche un ailleurs, donc l’évasion ce n’est pas parce que la vie n’a pour lui aucune couleur, aucun son, c’est qu’elle le déçoit parce qu’il en espère énormément. Mal : idée de souffrance, de douleur, de pêché. L’albatros est un poème de Charles Baudelaire, publié dans le célèbre recueil de poèmes du grand poète: Les fleurs du mal. Or l’âme humaine, déchue, ne peut plus contempler les Formes Intelligibles que par un acte de remémoration : elle doit saisir dans le sensible quelque chose qui lui rappelle sa condition antérieure pour s’élever à nouveau à cette condition. C’est ce que Platon appelle la « réminiscence ». Les Fleurs du Mal expriment le conflit incessant entre l’Idéal et le Spleen. Processus alchimique (métaux en or) “j’ai pris ta boue et j’en ai fait de l’or” lié à la capacité du poète à accéder au symbole, à être un “traducteur” du monde. Vision de la nature selon les correspondances, retour à un paradis qui est celui de l’homme avant la chute  …, L’art se mêle à l’amour mais le salut du poète est plus assuré par l’art que par l’amour. Tous les deux ont la même profondeur abyssale, la même amertume, la même violence, le même amour pour « le carnage et la mort ». Il s’agit d’un poème où s’exprime toute l’ironie misogyne de Baudelaire et surtout sa volonté de faire table rase des clichés romantiques. Car l’amour ne peut vaincre la mort sans la force de l’art. Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat. 6 chaînes de télévision... 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