(1988), The Theory of Industrial Organization, Cambridge, MA: M.I.T. Ce qui est importe pour comprendre la firme, ce sont les caractéristiques des différentes relations contractuelles liant les individus. [8] Pour une présentation détaillée d'une situation de sélection contraire, appliquée au marché des voitures d'occasion, on pourra se reporter à l'article d'Akerlof G. (1970), "The Market for Lemons : Quality, Uncertainty and Market Mechanism", Review of Economic Studies, 54. Dans son article de 1937 "The nature of the firm" , R. Coase est le premier économiste à poser la question de savoir pourquoi les firmes existent et plus largement la question de la nature de la firme. Une relation d'agence nait dès lors qu'une personne en engage une autre pour remplir une mission qui nécessite une délégation de pouvoir. H��W�r�F���>:�1��������i:v�:��_����H��r��b�-e�Q2Q$�� 8 V0���#�I]�f���k�(�fC�ֳ���V�=*`l�zƙ��m/.9��_�Œ��Wv&��ŧ�|1I��Dh�~��,O tentative d’aller au-delà doit partir de la remise en cause de ces deux hypothèses. La théorie des incitations est incontestablement l'approche contractuelle de la firme la plus développée aujourd'hui, elle s'est enrichie ces dernières années tant d'un point de vue théorique qu'empirique. La firme est un «noeud de contrats» entre individus. Ainsi pour Williamson, la firme est un système contractuel particulier, un «arrangement institutionnel» caractérisé par un principe hiérarchique qui permet à la direction de l'entreprise de prendre les décisions en cas d'événements non prévus par les contrats, et qui permet de limiter les risques liés à l'opportunisme. Pour cette raison, les fabricants de produits chimiques préfèrent posséder de tels actifs plutôt que de les louer. Ronald Coase conteste puis accepte finalement la paternité de ce théorème qu'il est possible de résumer sous la forme de deux thèses : [3] Cette hypothèse remplace celle d'information parfaite de la théorie néoclassique, elle est reprise de H. Simon. Dans cette perspective, la firme s'analyse comme un «noeud de contrats» entre individus. A ce titre, si l’on reprend la formule proposée par P. Ricoeur5 dans le titre de son ouvrage consacré à la question de … Mais par la suite, la théorie des contrats incomplets s'en éloigne en introduisant l'éventualité d'une renégociation des contrats. De ce point de vue, la question de recherche qui émerge de cette mise en perspective est celle du contenu et des modes d’articulation des notions connexes d’institution, d’organisation et de firme. Pour la théorie des contrats incomplets, c'est l'affectation de droits de propriété qui donne le droit au propriétaire de disposer de la ressource en cas d'incertitude. Cette approche contractuelle s'inscrit dans le cadre de la nouvelle microéconomie et plus précisément dans le cadre de l'économie de l'information [6]. @Ti��@��s^pk��S��W��c~s�v�����ZЅf�P�e�����$0~���|{{�����B��m Santé Q/R Causes des hémorroïdes et symptômes ... il est temps de vous poser la question du retour à la contraception. 1. La théorie des contrats incomplets ne s'intéresse donc pas aux contrats qui lient les différents membres d'une entreprise mais aux contrats entre clients et fournisseurs. - spécificité de site (liée à la localisation de l'actif) : par exemple quand un fournisseur s'implante à proximité de son client, il économise sur les coûts de transport et de stockage mais il limite aussi les possibilités de redéployer son investissement vers d'autres clients. | (2) La question de la propriété de la firme est sans objet. Press, Edition française : Théorie de l'Organisation Industrielle (1993), Economica, Paris. (5) La fréquence de la transaction : plus une transaction est répétée, plus les contractants ont des occasions d'être opportunistes, ce qui augmente d'autant les coûts de transaction. 4. Dans cet article, et dans le projet de recherche qui lui est lié, nous nous focalisons sur les conséquences de l’abandon de l’hypothèse de séparation de la sphère économique et de la sphère sociale. bien informés et sensibilisés sur la question de la sécurité et d‘hygiène hospitalière. Coase et les nouveaux fondements de la firme • Question de la nature de la firme soulevée dans l’article fondateur de Ronald Coase: « The Nature of the Firm » (1937) • «Poser la question de la nature de la firme, c’est considérer la firme comme une forme particulière d’organisation économique, [7] Jensen M.C., Meckling W.H. De même les outils d'analyse proposés par la théorie de l'agence sont particulièrement adaptés à l'analyse de la relation entre employeur et salariés au sein des entreprises capitalistes. Si le marché n'est pas l'unique moyen de coordonner l'activité économique, c'est qu'il existe des coûts à recourir au système de prix, des coûts de transaction. Dans ce cas, les intérêts des actionnaires et des dirigeants convergent davantage dans la mesure où ces derniers détiennent dorénavant des actions de leur entreprise. Ainsi, tant que les coûts de coordination interne sont inférieurs aux coûts de transaction, la coordination se passe à l'intérieur de la firme, à partir du moment où ils deviennent supérieurs, la coordination marchande est préférable. Exemples : contrat de sous-traitance, contrat de franchise[5]. (Articles L225-1 à L225-9) > Article L225-5 Il faut utiliser ces statues et ces noms de rue, éclairer ces statues et ces noms de rues, les mettre dans des livres d’histoire, etc. Telle que formulée par Coase, la question présuppose l'existence de marchés sur lesquels interviennent des agents économiques indépendants. Un contrat est incomplet quand il n'est pas possible de prévoir et donc d'écrire ce qui doit se passer dans tous les cas de figure possibles. La théorie des coûts de transaction est une des théories économiques dont on parle le plus dans la littérature. Les contractants ne peuvent pas dresser la liste de tous ces cas, ni même tous les imaginer. [6] Pour une présentation synthétique de la nouvelle microéconomie : Cahuc P. (1993), La nouvelle microéconomie, collection Repères, Edition La Découverte. Notons que cette hypothèse d'incomplétude des contrats est aussi celle faite par Williamson, dès qu'il postule la rationalité limitée des agents. Les approches cognitivistes de la firme, 3. Cette approche cherche à démontrer la supériorité de la firme capitaliste dans une économie de marché et tente de résoudre le paradoxe de l’existence de la firme dans une telle économie. En conclusion de la présentation de ces trois approches contractuelles, nous retiendrons que si la théorie des coûts de transaction s'est beaucoup développée dans les années 1980 et 90, elle souffre aujourd'hui d'un manque de formalisation qui lui permettrait d'expliciter plus clairement certaines hypothèses. Pour Coase, c'est l'autorité qui caractérise fondamentalement une firme. Aller à la navigation. De même, les tests empiriques menés sont parfois décevants, par exemple, le concept d'actifs spécifiques est séduisant, mais les travaux économétriques ont du mal à définir une mesure convaincante de cette spécificité (cf. La question de l’existence effective d’un régime de gouvernance d’entreprise structuré par l’idée simple de la valeur, n’en est pas pour autant si facilement tranchée. Les approches contractuelles présentées diffèrent en fonction de leur analyse des comportements des agents et de leurs interactions (rationalité limitée ou parfaite) et en fonction des hypothèses sur l'information dont les agents disposent (information parfaite ou pas). Par exemple, l'employeur peut inciter les employés à fournir un effort plus important en liant leur rémunération à leur performance. (4) Internalisation : cette relation se distingue de la précédente par le degré d'incertitude, qui est plus élevé dans un mode de coordination internalisé. Aussi nous avons pu noter que les locaux sont vétustes et leurs architectures ne répondent plus aux exigences de la technologie nouvelle. La question de l'acquisition d'actifs renvoie à la problématique de l'intégration verticale avec les questions associées : où arrêter l'expansion de la firme ? Pour y faire face, ce type de contrat prévoit l'arbitrage d'un tiers. Certes on pourrait s’en tenir au seul fait discursif que cette idée ali-mente, lui suffisamment massif pour être incontestable. Pour Williamson, c'est l'autorité qui donne à son détenteur un pouvoir discrétionnaire, c'est-à-dire le pouvoir de prendre des décisions dans toutes les situations non prévues par contrat. Mais l'unité entre ces travaux vient d'une conception commune des rapports économiques : ce sont des rapports contractuels entre des individus libres. %PDF-1.2 %���� Pour Coase, la firme est un mode de coordination des transactions alternatif au marché. Quand une circonstance imprévue se produit, il y a place pour une nouvelle négociation en vue d'interpréter ou de redéfinir les termes du contrat. R. COASE et la question de l'existence de la firme. Mais ces divergences d'intérêt peuvent s'estomper si l'entreprise met en place un système de rémunération des managers adapté, par un système de stock-option. Dès lors, nous dit Coase, le choix marché/firme dépendra de la comparaison entre les coûts de transaction associés au marché et les coûts d’organisation interne associés à la firme. Ainsi, la firme est le mode de coordination le plus adapté lorsque la transaction est répétée, dans un contexte de forte incertitude et que les actifs mobilisés sont très spécifiques. 1. Williamson O. E. (1985), The Economic Institutions of Capitalism, The Free Press, 1985. Chaque relation contractuelle est une relation d'agence dont il faut trouver la configuration optimale, c'est-à-dire les règles contractuelles qui minimisent les coûts d'agence. En effet, l'allocation des ressources se fait sans rapports de force, ni de subordination, les La réponse consiste à comparer les coûts et avantages de l'intégration. La théorie des incitations repose sur la notion de relation d'agence. En ce sens, la relation d'emploi n'est en rien spécifique, le contrat de travail est comparable au contrat commercial. Ce conflit naît du fait que les actionnaires cherchent la maximisation des dividendes et le manager la maximisation de son salaire, ces deux objectifs étant irréconciliables. A l'origine de cette approche, on trouve l'analyse de Berle et Means, présentée en introduction, et celle de Michael Jensen et William Meckling (1976) [7]. Chaque facteur dans une firme est la propriété d'un individu. Williamson a reçu le prix Nobel d'économie en 2009, il l'a partagé avec Elinor Ostrom. Le Conseil d’État a rendu sa décision concernant le Health Data Hub, hébergé par Microsoft, sur d'éventuels transferts de données personnelles vers les USA. Nous retenons dans notre présentation, trois approches contractuelles : la théorie des coûts de transaction, la théorie des incitations (ou théorie de l'agence) et la théorie des contrats incomplets. Elles serviraient de point fixe à une analyse en externalités fluctuantes. [11] Holmström et Milgrom (1994), "The Firm as an Incentive System", American Economic Review, 84(4). Selon eux, la firme peut utiliser divers instruments pour s'assurer de l'effort maximal de ses salariés en combinant autorité, propriété (le salarié peut être propriétaire des outils de production) et rémunérations. Développée des la fin des années trente par Ronald Coase, dans un article de 1937 intitulé « The Nature of the Firm », la théorie des coûts de transaction est ensuite systématisée par le prix Nobel d’économie Olivier Wiliamson. Williamson pose aussi des hypothèses sur les caractéristiques des transactions : (3) La spécificité des actifs : un actif est dit spécifique s'il nécessite des investissements spécifiques. L'approche contractuelle de la firme a pour objectif de définir la forme d'organisation la plus efficiente compte tenu du contexte, en particulier informationnel. LA THEORIE DES DROITS DE PROPRIETE Ce chapitre présente l’approche des droits de propriété qui est à la base du modèle néo-classique renouvelé. La diffusion de ce mémoire se fait dans le' respect des droits de son auteur, qui a signé le formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles supérieurs (SDU-522 - Rév.01-2006).Cette autorisation stipule que «conformément à l'article 11 du Règlement no 8 des études de cycles supérieurs, [l'auteur] concède à Compte tenu de ces caractéristiques des comportements et des transactions, il s'agit pour Williamson de trouver la forme organisationnelle la plus adaptée, au sens où elle limite les coûts de transaction. Une relation d'agence génère trois types de coûts, appelés coûts d'agence : (1) les dépenses de surveillance et d'incitation (par exemple les systèmes d'intéressement) engagées par le Principal pour orienter le comportement de l'Agent. Aujourd'hui, la théorie des contrats se présente comme la nouvelle approche orthodoxe, la théorie de l'agence est la plus influente et celle qui a connu les plus riches développements récents tant théoriques qu'empiriques. Comme le contrat ne peut pas prévoir toutes les alternatives possibles, un agent peut être tenté d'adopter un comportement opportuniste pour favoriser ses intérêts au détriment de ceux des autres. Celle-ci se caractérise par une relation d'agence entre actionnaires et dirigeants (caractérisée effectivement par une délégation de décision et une asymétrie d'information au bénéfice du dirigeant), susceptible de générer des conflits d'intérêt. ANNEXE OBSERVATIONS. Théorie de la firme et analyses empiriques. Il poursuit son projet en visitant des usines et des entreprises. Elle n'est pas assimilée à un individu, comme dans l'approche néoclassique. Le Principal s'engage dans une relation contractuelle dès lors que le contrat lui permet de maximiser son profit, sous contrainte que l'Agent accepte de participer au contrat (contrainte de participation) et qu'il révèle ses caractéristiques (contrainte de révélation dans un contexte de sélection contraire) ou soit incité à fournir un effort suffisant (contrainte d'incitation dans un contexte de sélection contraire). (2002), Règles concurrentielles et formes organisationnelles hybrides, paru dans Bienaymé A., Les nouvelles approches de la concurrence, Economica.